L'ancien et le nouveau

Laurent Clémenceau

4ème de couverture

De façon très accessible, L’ancien et le nouveau appelle à découvrir ou à redécouvrir un des aspects de la richesse de la Bible.

On y trouve l’étude des liens qui unissent l’Ancien et le Nouveau Testament et qui en donnent le sens, la visée, afin de mieux les comprendre. L’intention est d’aider le lecteur de la Bible à prendre conscience de leur importance, au coeur du message des premiers témoins de l’Évangile et de la foi chrétienne aujourd’hui. Ce faisant, au fil des pages, l’auteur invite à découvrir la façon dont la Bible parle d’elle-même et dont elle présente l’identité et l’oeuvre de Jésus-Christ, «que les deux Testaments regardent, l’Ancien comme son attente, le Nouveau comme son modèle, tous deux comme leur centre », ainsi que l’écrivait Blaise Pascal.

C’est un appel à la découverte ou la redécouverte, à la contemplation, au témoignage et à la célébration.

Extrait : 

"La scène se déroule à Jérusalem, il y a 2000 ans. C'est alors le moment d'une des plus grandes fêtes de l'époque, la fête des Cabanes. Des milliers de pèlerins se retrouvent dans la ville, de tous les coins, de tous les ports de la Méditerranée. C'est le paradis de l'hôtellerie, le cauchemar des chaufferus de taxi (s'il y avait eu des taxis à l'époque), tellement les ruelles sont surpeuplées. 
Et c'est vers le Temple que convergent les pèlerins ; autremit dit le lieu où Dieu habite de manière toute spéciale ; le lieu où l'on rencontre Dieu. C'est là où les juifs pensent qu'il faut adorer Dieu, comme disait la femme samaritaine venue puiser de l'eau (Jn 7.14). Jésus, debout, s'écrie, traduit la Bible à la Colombe : "Si quelqu'un à soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croient en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Ecriture. Il dit cela de l'Esprit qu'allaient recevoir ceux qui croiraient en lui." (Jn 7.37-39)

(...)

Ezechiel vivait six siècles auparavant. A son époque, la ville de Jérusalem est tombée aux mains de l'empire de Babylone ; la plus grande partie du peuple hébreu est déportée, exilée. 
Et le temps, là où Dieu habite, où l'on l'adore, ce temps est détuit.
Comment est-ce possible ? Comment le temps peut-il être détruit N Dieu, où est-il ? Un peu comme quand on nous annonce la mort de quelqu'un que nous aimons, on dit "Non ce n'est pas possible ! Pas lui, pas ça ! Je ne peux pas y croire".
Et Ezechiel, exilé à Babylone, reçoit la vision d'un nouveau temple, qu'il visite en compagnie d'un "individu" - formule imprécise. C'est un temple d'où coule un courant d'eau, un courant d'eau qui va en s'élargissant. On lit au chapitre 47 :
De l'eau jaillissait de doussous le seuil de Temple, du côté oriental, la façade du Temple étant à l'est, et l'eau s'écoulait du côté sud de l'édifice en passant au sud de l'autel. [...] L'individu s'éloigna vers l'est, un cordeau à la main. Il mesura mille coudées en aval et me fit traverser l'eau ; elle m'arrivait jusqu'aux chevilles. Il mesura encore mille coudées et me fit de nouveau traverser : l'eau me venait jusqu'aux genoux. Il mesura encore mille coudées et me fit traverser : l'eau me venait jusqu'à la taille ..."

Ezechiel annonçait un nouveau temple. Un temple d'où jaillit un courant d'au qui va en s'élargissant, qui devient une rivière de plus en plus profonde. 
Jésus, dbout devant le temps, explique qui il est. "De moi jaillit de l'eau pour étancher votre soif." Autrement dit, Jésus est en train de dire : "Je suis le nouveau temple" ; "l'eau qui coule de ce temple, c'est l'Esprit Saint que je vais répandre" ..."


Laurent Clémenceau est pasteur et auteur de Rencontres et mariages (2014) et Comprendre Colossiens aujourd’hui (2015).