Prier le temps d’une offrande

Claude Caux-Berthoud

Olivetan, collection Veillez et Priez, 2016, 84 p., 10 €











Claude Caux-Berthoud est pasteure en retraite de l’Église Protestante Unie de France. Comme prieure de la Fraternité Spirituelle des Veilleurs, qui a pour objectif d’aider ses membres dans leur vie de prière personnelle, elle a succédé à des personnalités aussi prestigieuses que Wilfred et Théodore Monod ou Daniel Bourguet.



Elle publie dans la collection «Veillez et priez» un petit livre de prières, le tome II d’une série commencée il y a dix ans. Après «prier le temps d’une pause», c’est désormais «prier le temps d’une offrande».



Il faut espérer que le lecteur n’attendra pas 10 ans pour le tome III, car ce petit ouvrage est un trésor.


Prier le temps d'une offrande



D’abord, parce qu’il s’agit d’un livre de prières. Nous avons trop souvent tort de négliger ces recueils qui peuvent nous encourager à mieux prier, et à ne pas nous cantonner à toujours déclamer les mêmes textes. Comme le dit dans son introduction le Professeur Frédéric Rognon, «la prière est la respiration du chrétien», la «sève d’une vie chrétienne». Il faut en permanence l’alimenter.

Et quoi de plus attractif pour renouveler l’envie de découvrir de nouvelles prières que de disposer de textes suffisamment universels pour se les approprier, suffisamment simples pour guider notre chemin, et suffisamment profonds pour s’en nourrir?


Prier le temps d'une offrande



La liste des poèmes de Claude Caux-Berthoud présente toutes ces qualités et d’autres encore :

Qualité d’écriture et d’expression: le style est féminin, doux, vibrant, savoureux; il est fait d’expressions simples et précises dont la composition nous fait sentir, rêver, sourire, frémir …;



qualité de méthode: chacune de ses prières prend racine dans un ou deux textes bibliques, en provenance de toutes les catégories de livres de la bible; et l’ouvrage suit une subtile progression (l’avant dernier texte est une poignante composition sur le jour ultime qui témoigne si bien de l’apaisement et de l’espérance du chrétien);



qualité de composition: chaque prière ou presque est un dialogue avec le Père, une louange, le plus souvent d’adoration. Comme l’indique la préface, un balancement est ainsi opéré où la prière part de la parole de Dieu et revient à cette source. On comprend mieux le sous-titre, «le temps de l’offrande»: l’auteur offre sa prière à Dieu, s’offre à Dieu, se rend disponible pour Dieu, se laisse guider, voire habiter par Dieu, qui nous relève et nous accompagne sur le chemin: «que je sois présente à ta présence… le cœur orienté, les mains actives, rien par moi-même, toute par toi».

Un livret magnifique, pour nous accompagner les soirs de peine comme de joie, car les nuits et les matins seront plus beaux et le chemin plus facile.




Alain Joubert