1791-2006 : deux siècles de présence méthodiste en France, venant d'Angleterre et apportant le Réveil au sein du protestantisme. Cette fresque historique contribue grandement à comprendre certaines caractéristiques de l'identité protestante aujourd'hui.
Extrait de la préface de Jean-François Zorn :
Une première dans l’édition récente sur la diversité protestante française, souvent déroutante pour l’observateur. C’est en effet la première fois depuis la synthèse de Théophile Roux en 1941, qu’un historien comme Jean-Louis Prunier, auteur d’une thèse de doctorat sur le sujet, présente d’une manière concise et accessible l’aventure du méthodisme en France depuis ses débuts, à la fin du XVIIIe siècle, jusqu’à nos jours. Aventure, en effet, car le méthodisme, venu des îles anglo-normandes et d’Outre-Manche comme mouvement missionnaire né du Réveil, s’est implanté ici ou là en France au prix d’une lutte contre l’adversité, principalement venue du protestantisme réformé hexagonal. Celui-ci venait tout juste de retrouver son existence civile, puis son statut ecclésial, et se montrait imperméable aux idées du Réveil, surtout celles venues de l’étranger et plus particulièrement de la « Perfide Albion ». [...]
Laissant au lecteur le soin de découvrir les méandres de l’implantation régionale du méthodisme et de ses œuvres sociales, Suisse et France d’outre-mer comprises, je souhaite relever le fait qu’en 1939 se referme en France, en quelque sorte, « la parenthèse méthodiste » ouverte en 1852. Mais son rôle missionnaire a bien été de réveiller l’Eglise réformée pendant un siècle et demi et, au-delà d’elle, le protestantisme français tout entier à travers ses incontestables apports théologiques, culturels et sociaux décrits dans le livre de Jean-Louis Prunier