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La Bible du Semeur 2015 a pour objectif de rendre la lecture de la Bible aisément compréhensible pour un lecteur non averti, et pour ceux qui sont familiarisés avec la Bible d'en avoir une lecture nouvelle pour profiter pleinement de son sens et de la richesse de son message.
Fruit du travail de traduction d'un comité de théologiens évangéliques et de spécialistes de la traduction biblique, depuis sa première publication en 1992 jusqu'à sa révision 2015, elle offre une version aux lecteurs du texte biblique pouvant servir à la fois :
L'objectif premier de l'équipe de traduction a été d'allier à la fois fidélité aux textes et accessiblité pour tous.
Cette révision 2015 qui inclut de nombeuses modifications, a cherché à mettre encore mieux en oeuvre les principes linguistiques de la traduction par équivalence fonctionnelle (ou traduction dynamique) qui ont présidé à la traduction de la Bible Semeur dès son origine : rendre en français d'aujourd'hui le sens des textes originaux, en utilisant la syntaxe et la grammaire de la langue française actuelle et donc sans reproduire la forme de l'hébreu, de l'araméen et du grec.
Le titre du livre, l’Ecclésiaste, signifie « celui qui participe à une assemblée ». C’est par ce mot, transcrit en français, que l’ancienne version grecque a traduit le nom hébreu Qohéleth, qui dé- signe le personnage qui s’exprime dans le livre. Le terme hébreu, qui ressemble à un titre d’homme exerçant une fonction particulière, est énigmatique, et peut-être est-ce voulu. Il est porté par un « Maître » de sagesse (1.2, 12), dont l’activité est décrite en 12.9-12. L’identité de ce Maître n’est pas moins mystérieuse. Plusieurs indices pointent vers Salomon. « Fils de David », il est « roi à Jé- rusalem » (1.1), il jouit d’une grande sagesse (1.16), et ce qu’il dit de sa vie rappelle celle de Salomon (chap. 2). Pourtant, le nom de Salomon n’est jamais prononcé, comme pour suggérer qu’il ne s’agit pas de lui. Par ailleurs, le roi Salomon n’a eu qu’un seul prédécesseur israélite à Jérusalem (1.16). En réalité, le livre n’est jamais attribué à Salomon, contrairement au Cantique des Cantiques et aux Proverbes, et il ne parle du Qohéleth qu’à la troisième personne (1.12; 7.27; 12.8- 10). Le Qohéleth pourrait être une création de l’auteur, sur le modèle de Salomon, un personnage idéal dans la bouche duquel l’auteur aurait placé son message. Certaines omissions sont également frappantes. Le Qohéleth n’appelle jamais Dieu de son nom de Suzerain de l’alliance avec Israël : l’Eternel. Il renvoie au Créateur (12.1). Hormis 1.12, il ne mentionne jamais Israël, et la seule référence possible à la Loi est l’appel à observer les « commandements » de Dieu, en 12.13. Il déclare, tel un refrain : « J’ai constaté… J’ai vu…» ; son examen vise ce qui se passe « sous le soleil ». Fidèle à l’alliance dans son esprit, le livre se veut universel dans son message. La sagesse de « Salomon » quitte les frontières d’Israël pour s’adresser à toute créature, mais sa « clé » demeure inchangée : « Crains Dieu » (12.13; voir Pr 1.7).