Il y a 100 ans tout juste, aux jeux olympiques de 1924 à Paris, le sprinter Eric Liddell remportait haut la main la médaille d’or au 400m malgré un style de course peu académique.   « L’écossais volant », comme on le surnommait alors, était un jeune homme étonnant : encore étudiant à l’université, il s’était illustré à 19 ans comme un sportif d’envergure internationale, et avait remporté de nombreuses victoires aussi bien à la course qu’au rugby où il excellait aussi et qu’il aimait beaucoup parce que c’était un sport d’équipe.

 

                                                           

 

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CLC, 2024, 215p. 19 € 

  

Né en Chine en 1902 au sein d’une famille de missionnaires britanniques, Eric Liddell avait appris à connaître le Seigneur dès son plus jeune âge, et sa foi avait grandi et s’était affirmée de plus en plus au cours des années. A cause du ministère missionnaire de ses parents, son frère aîné Rob et lui avaient dû être envoyés à Eltham College, un internat chrétien en Angleterre. Tous deux très dynamiques, ils brillaient dans de multiples domaines, réussissant aussi bien dans leurs études que dans les activités sportives qui leur étaient proposées. Ils restaient malgré tout humbles et attentifs aux autres, cherchant à témoigner de leur foi avec la plus grande simplicité auprès de leurs condisciples.

 

                                                     

 

John Keddie 

 

Mais c’est au point de vue sportif qu’Eric avait commencé à attirer l’attention. Et aux compétitions locales en avaient succédé d’autres, régionales, puis nationales et même internationales où il s’illustrait avec un tel brio que d’aucuns lui prédisaient une carrière de sportif de haut niveau.

C’est ainsi qu’il avait été choisi pour représenter son pays à la course où, selon tous les pronostics, il était pratiquement sûr qu’il gagne une médaille au 100m.

La plupart des biographies d’Eric Liddell mettent essentiellement l’accent sur cette course qu’il ne courut finalement pas parce qu’elle avait lieu un dimanche, jour du Seigneur que, de par ses convictions religieuses, le sportif chrétien voulait absolument respecter.

L’auteur du présent ouvrage, John Keddie, lui-même sportif et pasteur, raconte l’histoire de ce sportif hors norme d’une manière plus complète, en cherchant à montrer que le parcours sportif d’Eric Liddell ne pouvait être dissocié de son cheminement spirituel. Et c’est parce que sa foi était le fondement de toute sa vie qu’après son mariage, Eric finira par arrêter la compétition pour retourner en Chine en tant que missionnaire. C’est là qu’il mourra, interné dans un camp pendant la guerre sino-japonaise. Il n’avait que 43 ans.

Malgré les erreurs de traduction, les fautes de concordance de temps, et une couverture et un titre assez peu attrayants, nous avons là un ouvrage d’actualité qui montre que le sport et la foi ainsi harmonieusement conjugués rendent plus percutant le témoignage du sportif chrétien.        

Anniel Hatton