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Treize études écrites entre 1971 et 2001 par l'auteur qui est carme, docteur en théologie, enseignant à l'Institut catholique de Paris en Ancien Testament et langues orientales. Réflexion sur la souffrance, le mal, les plaintes de Job ainsi que sur les réactions de ses amis pour s'interroger sur les réponses de Dieu.
Se relever de la souffrance
Bonjour,
J'ai lu Job ou le drame de la foi de Jean Levêque dans une longue période de décréation (Simone Weil), que j'ai nommée kénose et qui a duré plusieurs mois.
Bien des fois, dans les sanglots du silence de la nuit, épuisée moralement et physiquement, envahie d'idées noires, je me disais : tu appelles un taxi et tu files aux urgences psychiatriques.
Mais avant de prendre cette décision, je lisais Job de Levêque là où je l'avais laissé la veille.
Chaque fois je suis "tombée" sur le passage qui correspondait à mes besoins du moment.
Chaque fois , la lecture de ce livre m'a permis de me relever de mon état de mort psychique et de néant existentiel. J'ai fait et je fais encore l'expérience d'un Dieu qui "restaure mon être" dans la vallée de l'ombre de la mort.
Depuis lors, Job ne me quitte plus.
Mon expérience est personnelle , mais l'exégèse sérieuse de Jean Levêque sur Job ne peut que provenir d'un homme qui a vécu , comme Christ avant lui, de ce dépouillement de lui-même, de cet état de kénose. (Phil. 2 : 8)